Pour obtenir les informations sur les recherches mentionnées au sein de ces infographies de Parachute, veuillez consulter la page Références.
Série d’infographies sur la mobilité sécuritaire
Les mesures de sécurité routière ont un impact important sur les communautés urbaines, avec un large éventail d’avantages allant de l’environnement à la santé. Parachute a créé ces infographies pour explorer les intersections entre l’équité, la santé et le bien-être, l’environnement et leurs liens avec la sécurité routière.
Nous encourageons nos partenaires de la sécurité routière à utiliser ces infographies pour entamer un dialogue avec vos collèges et vos politiciens afin de changer la façon dont nous pensons à la sécurité routière.
Pensez-vous…à l’équité?
Nous devons arrêter de penser que les routes sont des infrastructures destinées aux conducteurs et à leurs véhicules, alors qu’elles devraient desservir l’ensemble de la population. Ces espaces devraient être conçus avec les besoins en matière de loisirs et la sécurité de tous à l’esprit, quels que soient les moyens de transport qu’ils utilisent.
…à ma sécurité?
Les quartiers dans lesquels le niveau des revenus est élevé bénéficient d’un nombre disproportionné d’interventions en faveur de la sécurité, par exemple avec la création de ralentisseurs. Cette situation amplifie les inégalités existantes entre les quartiers en fonction du niveau de revenus de leurs habitants. Les décisions budgétaires relatives aux interventions doivent être fondées sur des données, pas sur des plaintes.
…à mes déplacements jusqu’à l’école?
Partout au Canada, nos routes sont conçues avec la sécurité et le confort des voitures et de leurs occupants en tête. Nous devons tenir compte des autres usagers de la route : les écoliers, les personnes âgées, les personnes handicapées, ainsi que l’ensemble des piétons et des utilisateurs de vélos ou d’autres véhicule à roues non motorisés, qui doivent aussi se déplacer dans leurs communautés.
…à la possibilité de jouer en toute sécurité dans ma communauté?
Souvent, les voix des personnes les plus largement affectées ne sont pas entendues lors de la prise de décisions relatives à la sécurité routière. En permettant à des voix diverses issues de la communauté de s’exprimer, les planificateurs des programmes, les décideurs politiques et les organisateurs communautaires pourraient parvenir à une répartition plus équitable des ressources fondées sur les infrastructures.
…à mes déplacements jusqu’au travail?
Pour certaines populations et communautés, les transports publics ou actifs peuvent constituer le choix le plus sécuritaire et accessible au vu des inégalités structurelles au sein de l’environnement bâti et des obstacles liés au genre, au statut socio-économique, à la situation géographique ou encore à la culture. L’amélioration de la sécurité et de l’accès aux transports publics ou actifs dans ces communautés permet de renforcer la santé et la sécurité de groupes
historiquement exclus.
Pensez-vous…à la santé et au bien-être?
La sécurité routière est une préoccupation majeure de santé publique au Canada. Chaque année, plus de 1 700 personnes perdent la vie dans des accidents de la route et plus de 23 000 personnes doivent être hospitalisées à cause de leurs blessures.1
Améliorer la sécurité routière, c’est améliorer notre santé physique et mentale. L’accès limité aux transports en commun, aux espaces verts et les obstacles géographiques à l’accès aux produits de première nécessité tels que la nourriture, le logement et les soins de santé ont également des répercussions négatives sur les communautés à faible revenu ou historiquement privées de leurs droits.
…aux possibilités de jouer en toute sécurité et de respirer un air pur dans votre quartier?
Au Canada, le secteur des transports contribue de façon importante aux émissions de gaz à effet de serre et 53 % des émissions du secteur des transports proviennent des voitures et des camions légers.2 L’augmentation du transport actif et multimodal réduit le risque de collisions et peut réduire la pollution atmosphérique, les émissions de gaz à effet de serre et la pollution sonore, ce qui contribue à établir des collectivités plus saines et plus dynamiques.
…aux possibilités d’aller à pied jusqu’à votre pharmacie en toute sécurité?
Modifier notre environnement pour encourager la marche, le vélo ou les transports à roulettes a un impact positif sur les niveaux d’activité physique et la santé mentale, et réduit le risque de maladies chroniques et de blessures.
…à l’accessibilité des transports en commun dans votre quartier?
En veillant à ce que le transport actif et les transports publics soient plus sûrs, plus rapides et plus pratiques que la voiture, les agglomérations peuvent améliorer la santé et le bien-être de leurs habitants.
…aux moyens de se rendre au travail à vélo en toute sécurité?
Nos routes sont plus sûres pour tout
le monde quand nous réduisons et ralentissons la circulation automobile
en améliorant l’accès aux transports en commun, en créant des pistes cyclables réservées et en aménageant des quartiers plus accessibles à pied et mieux reliés entre eux. Ces changements créeront un environnement qui permettra aux Canadiens d’être plus facilement actifs, en toute sécurité.
Pensez-vous…à l’environnement?
La sécurité routière ne doit pas être abordée comme une question isolée, mais comme une composante intégrante de nombreux programmes d’action. La promotion d’une mobilité sûre et durable joue un rôle essentiel dans l’atténuation des effets du changement climatique.
Les changements climatiques et les activités entraînant une augmentation des émissions de gaz à effet de serre continueront de constituer une menace pour la vie et les moyens de subsistance des Canadiens à un rythme de plus en plus catastrophique et alarmant. En 2020, le secteur canadien des transports représentait le quart des émissions nationales de gaz à effet de serre.
…aux moyens de réduire les émissions de votre véhicule?
Ralentissez! La réduction de la vitesse renforce la sécurité routière et réduit les émissions des véhicules. Les mesures de modération du trafic qui font respecter ces limites, comme les ralentisseurs, les rétrécissements de voies, les ronds-points et d’autres éléments sont essentiels pour inciter les conducteurs à adapter leur vitesse de conduite.
…comment me rendre au gymnase en toute sécurité?
Les systèmes de transport municipaux qui privilégient le transport actif (tel
que, par exemple, la marche, le vélo, la trottinette, le vélo, la trottinette ou la planche à roulettes), les transports en commun et le covoiturage pour réduire les déplacements automobiles en solo sont essentiels pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et améliorer la sécurité routière.
…aux moyens d’aller faire l’épicerie à pieds en toute sécurité
L’accès à des systèmes de transport multimodaux équitables, sûrs et respectueux du climat offre aux à la fois lesoptions et les encouragements nécessaires pour utiliser des modes de déplacement actifs, tels que la marche et le vélo, qui n’émettent pas de gaz à effet de serre.
…à votre santé et à votre bien-être?
L’adoption de véhicules à émissions nulles est une étape clé de la décarbonisation
du secteur des transports. La réduction des émissions de gaz à effet de serre est nécessaire pour ralentir les effets du changement climatique sur la santé, tels que le risque accru de problèmes respiratoires et cardiovasculaires, les blessures et les décès dus à des phénomènes météorologiques extrêmes, sans oublier les effets sur la santé mentale.
Téléchargez un PDF imprimable de 28 cm x 43 cm (11 po x 17 po) en format d’affiche qui combine les renseignements des infographies sur l’équité, l’environnement et la santé et le bien-être.
Utiliser les données pour prendre des décisions relatives au réseau routier
Vous avez besoin de données pour :
- créer des interventions stratégiques et ciblées fondées sur des données probantes
- prendre des décisions éclairées et justes
- évaluer la qualité et l’efficacité des interventions
- obtenir l’adhésion des bailleurs de fonds et d’autres acteurs clés (p. ex., les décideurs politiques)
- humaniser le problème
Les données permettent de déterminer
- les zones de collision à risque élevé (p. ex., les intersections)
- la façon dont chaque groupe est touché différemment (p. ex., les piétons, les quartiers à faible revenu, les personnes âgées, les personnes handicapées, les communautés autochtones)
- la fréquence des comportements à risque au volant (p. ex., excès de vitesse, distraction au volant, conduite en état d’ébriété)
Pour parvenir à zéro blessure grave et zéro décès sur nos routes, les plans « Vision zéro » devraient inclure des stratégies de collecte et d’analyse de données sur divers indicateurs. Il peut s’agir de données sur :
Les blessures
- Nombre de blessés graves, de tués
- Mortalité routière
Les collisions
- Nombre de collisions
- Collisions impliquant un piéton, un cycliste ou un motocycliste
- Lieux des collisions
- Circonstances des collisions
Les données vidéo et automatisées
- Données sur les collisions évitées de justesse, le trafic routier, la vitesse
Le transport actif
- Nombre de résidents qui utilisent des moyens de transport actifs (p. ex., la marche, le vélo)
Les données démographiques
- Sexe, âge, race, statut socio- économique, statut d’immigrant, handicap
Le climat
- Qualité de l’air
Le transport en commun
- Nombre de résidents utilisant les transports publics
L’infrastructure de l’environnement bâti
- Nombre de kilomètres de routes, rues, chemins, voies de transport en commun
- Nombre de kilomètres de pistes cyclables, voies cyclables, chemins polyvalents, sentiers, mesures de modération de la circulation
- Installations qui créent une circulation piétonne : proximité d’écoles, de bibliothèques, de centres commerciaux, d’hôpitaux
La mise en relation des données permet d’obtenir des informations plus complètes. Possibilités d’échange des données :
Organismes d’application de la loi (p. ex., signalement des collisions, infractions au code de la route)
Services municipaux (p. ex., données des parcs et loisirs, de l’entretien, des transports publics, de l’urbanisme, des services environnementaux)
Compagnies d’assurance (p. ex., sinistres)
Santé publique (p. ex., démographie, activité physique, blessures, décès, indicateurs d’équité)
Hôpitaux (p. ex., visites aux urgences, admissions à l’hôpital, cas de traumatismes)
Lacunes dans les données et solutions
En tant que promoteurs de la sécurité routière, nous devons coordonner nos efforts pour combler les lacunes de nos données et continuer à chercher des moyens nouveaux et innovants de recueillir et d’utiliser les données relatives à la sécurité routière.
Lacunes | Solutions |
---|---|
Les données actuellement recueillies manquent de précision, de détail et de fréquence pour éclairer la prise de décision. | Pour obtenir des données individualisées et de qualité au niveau local, les municipalités doivent investir dans les nouvelles technologies afin de recueillir et d’analyser les données sur les collisions en temps réel. Les données d’exposition (p. ex., le temps passé à vélo, les kilomètres parcourus) sont nécessaires pour mettre les données en contexte. |
Les sources de données actuelles, accessibles à tous, ne fournissent pas d’informations suffisamment détaillées sur les lieux et les personnes impliquées dans les collisions, et ne signalent pas suffisamment | Les rapports devraient être améliorés afin de saisir les données démographiques et les incidents impliquant des piétons et des cyclistes qui n’impliquent pas de véhicules motorisés (p. ex., une personne projetée de son vélo après avoir heurté un nid-de-poule). |
Les données recueillies par les organismes et les gouvernements sont souvent conservées séparément, ne sont pas échangées à grande échelle et ne sont pas harmonisées. | Une base de données centralisée et bien gérée des informations relatives à la sécurité routière est nécessaire pourutiliser ces informations de manière plus efficace et efficiente. |
Sauver des vies au-delà de 2020
Comment réduire de 50% le nombre de décès dus aux accidents de la route à échelle mondiale d’ici 2030
Pratiques durables et établissement de rapports
inclure les interventions de sécurité routière dans tous les secteurs dans le cadre des contributions aux objectifs de développement durable
Des véhicules sûrs dans le monde entier
adopter un ensemble minimum de normes de sécurité pour les véhicules à moteur
30 km/h
imposer une limite de vitesse de 30 km/h dans les zones urbaines afin de prévenir les blessures graves et les décès des usagers de la route vulnérables lorsque des erreurs humaines se produisent
Santé des enfants et des jeunes
encourager la mobilité active en construisant des routes et des chemins plus sûrs
Infrastructure
prendre rapidement conscience de la valeur de la conception des systèmes sûrs
Transfert modal
passer des véhicules automobiles personnels à des formes de mobilité plus sûres et plus actives
Approvisionnement
utiliser le pouvoir d’achat des organisations publiques et privées dans l’ensemble de leurs chaînes de valeur
Vitesse zéro
protéger les usagers de la route contre les forces d’impact au-delà des limites de tolérance des blessures humaines
Technologie
faire bénéficier les pays à revenu faible ou intermédiaire des avantages que procure la sécurité accrue des véhicules et des infrastructures
Tiré de Saving Lives Beyond 2020: The Next Steps (Sauver des vies au-delà de 2020 : Les prochaines étapes) – Recommandations du groupe d’experts universitaires pour la 3e conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière
Technologies anti collision
Effets positifs et négatifs associés aux technologies anti collision les plus répandues.
Pour Vision Zéro, l’amélioration de la sécurité routière passe par des voitures mieux conçues et des technologies de pointe. Les systèmes anti collision peuvent aider les conducteurs à éviter les dangers, mais leur efficacité dépend en partie de leur comportement.
Système d’alerte de collision avant
Effet positif :
Environ 50 % des conducteurs misant sur un système d’alerte de collision avant suivent les autres voitures de moins près.
Effet négatif :
Par contre, 5 % des conducteurs misant sur un système d’alerte de collision quittent la route des yeux plus souvent.
Système d’alerte de franchissement involontaire de ligne
Effet positif :
De 61 à 71 % des conducteurs de voitures dotées d’un système d’alerte de franchissement involontaire de ligne dévient moins souvent de leur voie.
Effet positif :
De 54 à 64 % des conducteurs de voitures dotées d’un système d’alerte de franchissement utilisent leur clignotant plus souvent.
Phares actifs
Effets négatifs :
- Au total, 18% des conducteurs possédant des phares actifs sont plus susceptibles de rouler plus vie.
- Et 40% sont plus enclins à conduire la nuit.
Rues rurales complètes
La majorité des accidents fatals surviennent en milieu rural.
La conception des routes et les stratégies suivantes ont fait leurs preuves en matière d’amélioration de la sécurité et de la mobilité des usagers des routes rurales.
- Routes en 2+1 : une telle route aux voies séparées par une glissière de sécurité faite de câbles peut réduire les collisions avec blessures graves ou décès de 55 %.
- Ronds-points : ils peuvent réduire le risque
de collision fatale de 50 à 70 %. - Bandes rugueuses : elles peuvent réduire les sorties de route de 36%.
- Éclairage : des intersections éclairées peuvent réduire les collisions nocturnes de 25 à 40 %.
Rues urbaines complètes
Au Canada, la majorité des gens vivent en milieu urbain, où les collisions surviennent couramment aux intersections.
Il a été démontré que les stratégies suivantes permettent d’accroître la sécurité et la mobilité des usagers de routes urbaines.
- Lignes d’arrêt avancées : peuvent augmenter la possibilité que les conducteurs cèdent le passage aux piétons qui traversent devant eux d’environ 60 %.
- Bandes cyclables protégées : peuvent réduire les collisions entre vélos et véhicules de 90 %.
- Refuges piétonniers : peuvent réduire les collisions entre véhicules et piétons d’environ 46 %.
- Virages à gauche protégés : peuvent réduire les collisions sur les virages à gauche de 99 %.
La sécurité des piétons à l’école
Diverses modifications apportées au milieu bâti autour des écoles peuvent contribuer à réduire le risque
de blessures des piétons et à assurer que les enfants se rendent à l’école et en reviennent en toute sécurité.
- Assurer la présence de passages pour écoliers et piétons. La plupart des collisions dans les zones scolaires ont lieu en sections courantes et non dans des intersections.
- Encourager le transport actif entre l’école et la maison. La présence de trottoirs et de sentiers polyvalents augmente le transport actif.
- Adopter des mesures de modération de la circulation. Les ralentisseurs sont efficaces pour réduire les collisions avec les enfants. D’autres mesures seraient les ronds-points ou les goulots.
- Prévoir des zones de débarcadère sécuritaires près de l’école. Les comportements de conduite dangereuse à l’intérieur et autour des zones de débarcadère d’élèves augmentent le risque de collisions avec des piétons.
- Réduire la limite de vitesse dans les zones scolaires. Les piétons ont 90 % de chances de survie lorsqu’ils sont heurtés par une voiture roulant à 30 km/h ou moins, mais moins de 50 % de chances de survivre à un impact à 45 km/h.
Ce que pensent les adolescents à propos du cannabis au volant
Les idées fausses courantes qu’ont les jeunes Canadiens sur le cannabis et les impacts négatifs selon le Centre Canadien sur les Dépendances et l’Usage de Substances (CCDUS).
Idée reçue : « Un p’tit joint ne m’empêchera pas de conduire normalement. »
Fait : le cannabis double le risque d’être impliqué dans un accident grave.
Idée reçue : « Conduire gelée est une très mauvaise idée, mais c’est déjà mieux que de conduire saoule. »
Fait : on trouve des traces de cannabis dans le corps de près du tiers des conducteurs qui meurent dans un accident de voiture.
Idée reçue : « Je serais sûrement plus concentrée si je fumais un peu avant de conduire. »
Fait : le cannabis peut réduire votre capacité à vous concentrer, modifier votre perception du temps et de l’espace et nuire à votre temps de réaction.
Idée reçue : « Plein de gens le font et presque personne ne se fait prendre. »
Fait : les policiers répertorient près de 3 000 incidents liés à la conduite avec les facultés affaiblies par la drogue chaque année.
Fait : dans 100 % des cas, la conduite avec les facultés affaiblies peut être prévenue, et le risque n’en vaut jamais la peine.