Enjeu : blessures subies par les piétons 

Au Canada, 21 enfants âgés de 0 à 14 ans ont été tués lors d’incidents impliquant des piétons en 2020. En moyenne, environ 1 000 enfants sont blessés chaque année.

Problème : excès de vitesse et sécurité des piétons

Malheureusement, les excès de vitesse sont courants au Canada. La vitesse est un facteur contributif dans un incident mortel sur quatre sur les routes canadiennes.

Selon une enquête nationale de 2023 auprès des Canadiens en âge de conduire menée par Parachute et Ipsos :

  • 86 % estiment qu’il est dangereux de dépasser la limite de vitesse dans une zone scolaire.
  • 80 % aimeraient qu’on mette davantage l’accent sur la détection des conducteurs dangereux.
  • Plus de la moitié disent qu’ils ne se sentent pas en sécurité en tant que passager à cause de la vitesse du conducteur.
  • La moitié des conducteurs disent avoir reçu une contravention pour excès de vitesse.

Les enfants sont deux fois plus à risque d’être heurtés par une voiture dans les zones de limite de vitesse supérieure à 50km/h. 

Un piéton heurté par une voiture roulant à 50 km/h est six fois plus à risque de décéder qu’un piéton frappé à 30 km/h.

Solution : réduction de la vitesse

Changements apportés à l’environnement physique

Les changements apportés à l’environnement physique ou les obstacles matériels peuvent décourager la vitesse et avoir un impact significatif sur le nombre de collisions qui touchent les piétons et leur gravité.

Les mesures d’apaisement de la circulation réduisent de manière fiable les blessures des piétons. Elles incluent :

  • Ralentisseurs
  • Rétrécissement de la chaussée
  • Ajout de refuges piétonniers ou d’avancées de trottoir (ou rétrécissement de la chaussée)

Les collectivités plus favorables à la marche enregistrent moins de blessures chez les piétons. Ces collectivités offrent des milieux qui favorisent la marche à pied par la création de routes attrayantes (ex : arbres et sentiers) et sécuritaires (ex : trottoirs et passages pour piétons).

L’augmentation du nombre de piétons sensibilise également les conducteurs, ce qui peut entraîner une réduction de la vitesse et une diminution des blessures chez les piétons.

Des études récentes ont montré que les arbres réduisent également la vitesse. Ils protègent les piétons de la circulation, tout en délimitant clairement le bord de la chaussée. Les rues bordées d’arbres peuvent aider les conducteurs à procéder à une évaluation visuelle et, par conséquent, à réduire leur vitesse.

Changer les attitudes et les comportements

Les conducteurs ne peuvent pas déterminer avec précision leur propre vitesse pendant qu’ils conduisent et, par conséquent, peuvent ne pas ralentir lorsqu’ils voient des piétons.

Il peut être très utile d’alerter les conducteurs lorsqu’ils roulent à une vitesse excessive. Selon Transports Canada, 72 pour cent des conducteurs canadiens sont en faveur des panneaux d’avertissement routiers qui les informent lorsqu’ils conduisent à une vitesse excessive. En combinant les radars et les amendes, on peut faire respecter les limitations de vitesse dans les zones résidentielles et scolaires.

Une étude a révélé que lorsqu’il y a des panneaux d’avertissement, des caméras et que des policiers sont en place, le nombre de véhicules circulant à plus de 10 km/h au-dessus de la limite de vitesse chute de 62 %.

Application de la loi

Les systèmes automatisés de contrôle de la vitesse (ASE), tels que les radars, s’avèrent être une stratégie efficace pour réduire la vitesse. La recherche démontre que les systèmes ASE :

  • Réduisent la vitesse en moyenne jusqu’à 14 km/h. Les systèmes ASE réduisent la vitesse dans les zones à vitesse limitée, telles que les zones scolaires, et les zones à grande vitesse, telles que les autoroutes.
  • Réduisent les collisions de véhicules à moteur dans la zone où se trouve le radar jusqu’à 50 % et les blessures graves et mortelles jusqu’à 44 %.
  • Sont un investissement rentable, avec des rapports coûts-bénéfices supérieurs à 10:1.